Allaitement et reprise du travail
En évoquant l’allaitement en milieu professionnel, l'image qui vient souvent à l’esprit est celle d’une maman aux seins gonflés, tâchant involontairement sa chemise devant la machine à café ou lors d’une réunion.
Mais rassurez-vous, chères lectrices, allaiter tout en travaillant ne se résume pas à une parade de tâches de lait et nombreuses sont celles qui relèvent ce défi avec brio chaque jour, armées d'organisation, de détermination, et d'une pincée d'humour !
LES DÉFIS DE L’ALLAITEMENT AU TRAVAIL
L'allaitement au travail comporte son lot de défis, mais également une panoplie d'avantages qui méritent d'être soulignés. Certes, les douleurs occasionnelles, les remontées de lait inattendues et la fatigue due aux nuits entrecoupées peuvent parfois éprouver la maman. Mais ces obstacles s'atténuent rapidement devant les bienfaits multiples de l'allaitement. Découvrez d'ailleurs ici un article exposant les bienfaits de l'allaitement maternel pour la maman.
Pensez d'abord à ces moments de complicité entre vous et votre bébé. Après une journée de travail, quel bonheur de retrouver ce lien si particulier. Ensuite, le lait maternel offre à votre bébé une source inégalée de nutriments essentiels à son développement, tout en renforçant son système immunitaire. Et pour vous, les bénéfices sont tout aussi impressionnants, notamment pour votre santé !
Avec une bonne organisation, vous pourrez surmonter les défis de l'allaitement tout en profitant de ses nombreux avantages pour vous et votre enfant.
L'IMPORTANCE DE L'ORGANISATION AVANT LA REPRISE
Le moment tant redouté de la reprise du travail approche, souvent autour des 2 mois et demi (fin du congé maternité) de votre petit bout. Cette séparation peut s'annoncer éprouvante. Alors, comment faire de ce moment une douce transition pour tous les deux ?
Si jusqu'à présent bébé a été exclusivement au sein, il est judicieux de l’habituer au biberon petit à petit. Que ce soit papa, mamie, papy ou tata, laissez une autre personne lui proposer. C’est une nouvelle étape pour lui, une aventure qui nécessite parfois plusieurs essais.
C'est important de s'assurer que bébé ait assez de lait maternel pendant votre absence. Vous pouvez décider de faire du stock de lait, et le conserver au congélateur. Dans ce cas, il vous est possible de débuter à partir des 6 semaines de votre enfant. C'est souvent rassurant de savoir que bébé aura ce dont il a besoin, et cela peut vous aider aussi à vous familiariser avec le tire-lait, tout en établissant une routine qui facilitera la transition.
Où vous pouvez décider de tirer votre lait la veille pour le lendemain, et ainsi le conserver au réfrigérateur. À vous de juger ce qu’il vous convient le mieux.
UNE REPRISE SEREINE
En premier lieu, il est essentiel de savoir que le droit d'allaiter en entreprise est reconnu et défendu par la législation française. Une salariée peut allaiter son enfant de moins d’un an, durant les heures de travail, au sein de l’entreprise ou en dehors.
Cependant, bon nombre d'employeurs ne sont pas toujours au fait de cette législation. Pour cette raison, il pourrait être judicieux d'avoir une copie des textes (ci-dessous) à portée de main.
Plus spécifiquement, les articles L1225-30 à L1225-33 du Code du travail précise que « chaque mère a le droit d'allaiter son enfant au sein de l'entreprise ». Il stipule également que « l'espace dédié à l'allaitement doit être distinct de toute zone de travail, propre, pourvu d'un point d'eau, équipé de sièges adaptés et suffisamment chauffé ». Source.
Quant au temps consacré à l'allaitement, le Code du travail prévoit pour toutes les entreprises, indépendamment de leur taille : « pendant l'année suivant la naissance, les mères allaitantes bénéficient d'une heure par jour pour allaiter durant leurs heures de travail » (selon les articles R1225-5 à R1225-7). L’heure octroyée est répartie en 2 périodes de trente minutes : une pendant le travail du matin, et l’autre pendant l’après-midi. La période où le travail est arrêté pour l'allaitement est déterminée par accord entre la salariée et l'employeur. À défaut d'accord, cette période est placée au milieu de chaque demi-journée de travail. Source.
Enfin, si l’employeur a plus de 100 salariés, il est tenu de mettre à disposition un local pour l’allaitement. De nombreuses règles concernant ce local sont à respectées par ce dernier sous peine de mise en demeure. Source.
Encore une fois, la communication est essentielle. N'hésitez pas à discuter de votre souhait d'allaiter avec votre hiérarchie ou votre service des ressources humaines. Ils pourront mettre en place des mesures pour faciliter cette étape importante pour vous et votre enfant.
Si la logistique le permet et que vous ressentez le besoin de voir votre bébé pendant la journée, pourquoi ne pas planifier une petite visite à la crèche ou chez la nounou ? C'est un moment doux qui permet de renforcer le lien mère-enfant. De plus en plus de structures offrent des coins tranquilles pour allaiter. C’est un havre de paix où vous pouvez nourrir votre bébé en toute sérénité. Informez-vous en amont, vous pourriez être agréablement surprise.
Enfin, il est fondamental d'informer la crèche, la nounou ou tout autre mode de garde de votre choix d'allaiter. Une communication ouverte facilite la coordination et renforce la confiance mutuelle.
LES ACCESSOIRES INDISPENSABLES
Après avoir établi le dialogue avec votre lieu de travail, il est temps de penser aux accessoires à prévoir. Pour faciliter cette période, pensez à vous munir d'un sac spécialement dédié avec:
- un tire-lait et téterelles
- des sacs ou pots de conservation
- la cape d’allaitement de La Marquize
- une glacière avec des pains de glace pour le transport (ou sac isotherme) et bien sûr,
- des coussinets d'allaitement parce qu'on ne sait jamais quand ces petites fontaines lactées décideront de faire leur show.
En conclusion, chaque décision concernant l'allaitement est personnelle et doit être respectée. Que vous choisissiez d'allaiter ou non, en exclusivif ou en mixte, ce qui compte, c'est l'amour et le soin que vous apportez à votre enfant. Courage, vous avez tout ce qu'il faut pour y arriver désormais !